Titre

VERIFICATION RADIOLOGIQUE SYSTEMATIQUE DE LA
POSITION DES SONDES GASTRIQUES APRES LEUR POSE
EN REANIMATION ET URGENCES

Auteur

S.Béague, P.MieIkiarek, T.Onimus, F.Saulnier, S.Nseir, A.Durocher

Origine

Service d'Urgence Respiratoire et de Réanimation Médicale, Hôpital Calmette,CHRU LILLE.

Il existe un accord professionnel concernant la vérification radiologique de la position des sondes gastriques (SG) après leur pose dans le domaine de l'alimentation entérale chez l'adulte, que ce soit à l'hôpital ou au domicile. ( Recommandations pour la pratique clinique. ANAES. Avril 2000. ).

but du travail

Le but du travail est d'évaluer la pertinence de cette recommandation dans le domaine de l'urgence et de la réanimation. Il est également de rechercher des facteurs prédictifs de difficulté de pose de SG ou d'anomalies de localisation de la SG après sa pose.

Matériels et méthode :

II s'agit d'une étude  prospective. Tous les patients admis dans notre service et ayant bénéficiés de la pose d'une SG en  pré-hospitalier ou non, ont été inclus. Les paramètres recueillis sont : les données démographiques du patient,  les données à l'admission (antécédents, diagnostic principal, CGS, prise en charge : intubation, trachéotomie, sédation ), le mode de pose de la SG, son type et l'existence de difficultés lors de cette pose.

La vérification de la position de la SG est vérifiée par deux tests : injection d'air et contrôle radiologique.

Les tests statistiques utilisés sont le test-t de Student pour les données quantitatives et le test du Khi2 pour les données qualitatives. Une valeur du p < 0.05 est significative.

 Résultats.

81 poses de SG ont été étudiées.

L'âge médian des patients est de 58 ans ( 19-94 ).

53% des patients sont des hommes. 32.5% des patients sont sédatés.

Des antécédents neurologiques ou gastro-duodénaux sont retrouvés dans respectivement 12.7% et 10.2%.

78% des SG sont posées par des IDE et 23.5% en pré-hospitalier.

Les caractéristiques des SG sont reprises dans le tableau 1.

13.5% des SG ne sont pas en place après leur pose (bouche : 30%, pharynx : 20%, oesophage : 40%, trachée: 10% ) et il existe une différence significative entre les résultats de ces deux tests (p<0.05).

Il ne semble pas exister de critères prédictifs de difficultés lors de la pose ou d'anomalies de position après la pose (p>0.05).

Conclusion :

La recommandation de la vérification systématique par un contrôle radiologique de la position d'une SG doit être élargie aux domaines de l'urgence et de la réanimation.

La poursuite de l'étude permettra peut être par la suite de définir des critères prédictifs